Je pourrais répondre de plusieurs manières :
- parce que j'y prends du plaisir
- parce que je peux écrire ou je veux et quand je veux
- pour réaliser un rêve
- pour contredire affectueusement ma mère qui me disait que je n'étais pas un littéraire, mais seulement un matheux.
- pour améliorer ma fin de moi !...
L'air de rien, cette question est bien plus intime. Car elle aborde les motifs profonds d'un être humain.
Par ordre d’importance, j'écris pour :
1 envoyer des messages aux lecteurs·trices et participer, à mon petit niveau, à un monde meilleur,
2 donner la parole au petit garçon et à l'ado en moi,
3 apprendre de la grande aventure de l’écriture,
4 avoir du succès et toucher suffisamment de lecteurs pour pouvoir écrire d’autres livres et en faire un dernier métier,
5 prendre du plaisir.
Comme beaucoup de gens qui écrivent, de la lecture.
Je sens une passerelle ancienne, mais solide, entre la lecture et l’écriture. Avec, de chaque côté, un rapport différent à soi-même. Lire c'est partir de l'autre pour rentrer en soi, écrire c'est le contraire.
Je n'aurais probablement pas non plus écrit si j'avais été totalement à l'aise pour communiquer avec les autres, oser faire des demandes précises et assumer mes idées en public.
Quand la parole est en prison (ou croit l'être), elle peut trouver devant la page blanche un réel exutoire.
L’écriture, c’est la parole emprisonnée qui se faufile à travers les barreaux.
Il y en a tant !
En roman pur :
Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline,
Les vaisseaux du coeur de Benoîte Groult,
Narcisse et Goldmund d'Hermann Hesse,
L’évangile selon Pilate d’Éric-Emmanuel Schmitt,
Marsde Fritz Zorn,
L’idiot de Fiodor Dostoïevski...
Dans la catégorie roman philosophique ou psychologique :
Siddhartha d'Hermann Hesse,
L'Alchimiste de Paulo Coelho,
Les Dieux voyagent toujours incognito de Laurent Gounelle,
Illusions et Un pont sur l’infini de Richard Bach,
Le Petit Prince d'Antoine de Saint-Exupéry...
Quelques essais (largement transformés !)
Nouvelle terre d’Eckhart Tolle,
La fin du tigre de Barjavel,
Pouvoir illimité d’Anthony Robbins...
Pour l'ensemble de leur œuvre : Frédéric Dard, Irvin Yalom.
Sur un Mac, préférentiellement à des terrasses de bistrot.
N’arrivant pas facilement à écrire tous les jours un petit peu, je prends des journées entières où j’écris parfois douze heures d’affilée sans lever un œil de mon clavier.
Je connais surtout l’angoisse de la page noire !
Parvenant rarement à bien rédiger dès le premier jet, je change, rature et supprime une bonne partie de ce que j’ai écrit la veille.
J’écris donc un peu comme un sculpteur, qui part d'une pierre brute et la rabote à coup de milliers de burin. C’est fatigant, mais je ne sais pas encore faire autrement.
D’un projet avorté de scénario de film devant porter à l’écran le best-seller de Paolo Coelho, « l’Alchimiste », où un chauffeur de taxi trouve à l’arrière de son véhicule un livre qui va transformer sa vie.
Ceux et celles qui liront ce roman repéreront facilement cette idée originelle.
Au départ de l’histoire, le héros était donc un chauffeur de taxi, marié et en bonne santé. Mais les personnages ne se sont pas laissés faire et le héros a insisté pour devenir moniteur de ski et attraper un cancer, allez savoir pourquoi.
Quand à sa compagne, elle a souhaité le quitter.
90 % de l’histoire s’est peu à peu imposée par elle-même. J’avais lu certains auteurs en parler, je ne pensais pas vivre cela à ce point !
Nous vivons tellement dans notre propre monde que je me demande ce qu’est la vraie vie. À part le docteur Patterson qui est inspiré d’un auteur français que j’aime beaucoup (et que je ne souhaite pas nommer, bien qu’il sache que c’est lui), mes personnages sont parfois totalement fictifs et souvent un mélange de plusieurs personnes de mon entourage. Le personnage principal se prénomme toutefois Alain, mon deuxième prénom…
Joker !
Dieu merci, non ! Ni été quitté par mon épouse.
Au départ, deux maisons d'édition voulaient publier ce roman : Trédaniel et Eyrolles. J'ai choisi Eyrolles pour leur notoriété et leur professionnalisme.
Un grand merci à Claudia Trédaniel, qui a compris et validé mon choix.
Merci aussi à toi, Stéphanie RICORDEL, pour tout ton investissement. Comme tu me l'as dit, c'est une chose de croire en un livre, c'en est une autre de le défendre avec passion.
Et puis ce livre a traversé l'Atlantique, avec le soutien de Erwan Leseul, un Français qui dirige les éditions Edito. Erwan, je ne te remercierai jamais assez pour avoir voulu publier cette histoire au Québec, avec tout le succès qui a suivi. À cause des restrictions sanitaires, je n'ai pas encore pu venir dans ton si joli deuxième pays, mais je compte bien te payer un bon gueleton quand je viendrais enfin à Montréal.
Enfin, comment exprimer ma gratitude à toute la formidable équipe de J'ai Lu ? Non seulement vous avez choisi ce roman pour un de vos rares "Coup de cœur" de l'année, mais vous avez mis en place une véritable campagne de promotion digne d'un best-seller. Pour un premier roman, vous prenez un risque qui me touche profondément.
Je pensais jusque-là qu'un livre était une entreprise individuelle, je ne savais pas que les éditeurs-trices pouvaient s'investir avec autant d'intelligence et de coeur !
Votre enthousiasme est plus contagieux que le plus virulent des virus !...
J’ai depuis le début envie d’écrire une trilogie, dont ce roman serait le premier tome. Comme certains auteurs, j’ai du mal à me séparer de mes personnages…
En projet aussi, une toute nouvelle histoire, qui commence à taper à la porte de mon esprit de plus en plus souvent.
